Euratom préoccupée par l'évolution du marché de l'uranium

Dans son rapport annuel 1999 qui vient de paraître, l'Agence d'approvisionnement de la Communauté européenne de l'énergie atomique (Euratom) souligne que les besoins en uranium sont de plus en plus souvent couverts dans le monde à partir de sources secondaires.

30 mai 2000

Plus de la moitié de l'uranium provient aujourd'hui de telles sources, tandis que sous la pression croissante des prix, les exploitants de centrales nucléaires réduisent en permanence leurs stocks et que suite à des fermetures et à des fusions, le nombre de fournisseurs d'uranium ne cesse de diminuer. Des développements du marché à court et à moyen termes comme le retrait, pour des raisons politiques, d'un fournisseur important, pourraient donc entraîner facilement des perturbations dans les livraisons, constate l'Agence. Elle admet qu'il devait être mis fin à la surproduction d'années antérieures. A son avis, il serait préférable toutefois que les consommateurs aient moins largement recours à ces sources secondaires. Une source importante parmi celles-ci est l'uranium hautement enrichi provenant de Russie et d'autres pays de la CEI, uranium qui est dilué avec de l'uranium appauvri. L'uranium issu du retraitement constitue une autre de ces sources. Comme le note l'Agence, on a donc besoin d'un volume inférieur d'uranium naturel, de services de conversion et d'unités de travail de séparation, ce qui explique la nouvelle chute des prix en 1999. Aucune nouvelle unité de production n'a été construite, et l'exploitation d'aucun nouveau gisement n'a été lancée. Si l'Agence ne remet pas en question l'approvisionnement à long terme face à cette évolution, elle constate que le marché perd la flexibilité nécessaire pour pouvoir réagir à des perturbations à court et à moyen termes.
Selon les Traités de l'UE et de la CEE, l'Agence d'approvisionnement d'Euratom est, sur le papier, l'unique propriétaire du combustible nucléaire civil dans les pays membres: le combustible n'est que "prêté" aux exploitants des centrales. Dans la pratique, l'Agence confie entièrement aux exploitants l'achat et la gestion du combustible nucléaire, mais exerce l'ensemble de l'activité de contrôle dans le cadre des traités sur la non-prolifération. La Suisse coopère étroitement avec Euratom dans le cadre d'accords bilatéraux et multilatéraux, notamment dans le domaine de la recherche.

Source

P.B./C.P. d'après Euratom Supply Agency Annual Report 1999, mai 2000

Restez informé-e!

Abonnez-vous à notre newsletter

Vers l’abonnement à la newsletter

Profitez de nombreux avantages

Devenez membre du plus grand réseau nucléaire de Suisse!

Les avantages en tant que membre