Etude des coûts de nouvelles centrales britanniques
La Royal Academy of Engineering (RAEng) parvient à la conclusion dans un rapport que l'énergie électrique provenant d'éoliennes aménagées en mer - source d'énergie renouvelable que le gouvernement considère comme la plus prometteuse-coûterait au moins deux fois plus cher que celle de n'importe quelle autre centrale électrique utilisant une technique classique.
Ce rapport élaboré à la demande de la RAEng par le bureau de conseil indépendant PB Power compare les prix de revient de l'électricité fournie en charge de base par des centrales électriques nouvelles utilisant divers systèmes et sources d'énergie. Les coûts les plus bas-à savoir 2,3 p/kWh (5,4 ct./kWh)-sont obtenus par les centrales au gaz et les centrales nucléaires nouvelles, qui sont suivies de près par les centrales au charbon, avec 2,6 p/kWh (6,1 et./ kWh). Selon le rapport, les nouvelles éoliennes aménagées sur la terre ferme fourni raient de l'énergie électrique pour 3,7 p/kWh (8,6 ct./kWh), et celles qui sont aménagées dans la mer pour 5,5 p/ kWh (12,8 ct./kWh).
Les résultats de la RAEng vont à rencontre de la situation présentée dans le Livre blanc du gouvernement britannique. Malgré la prise en compte des coûts de démantèlement, les centrales nucléaires nouvelles sont compétitives sous l'angle économique, inique la RAEng, mais pas les éoliennes si l'on tient compte des coûts supplémentaires qu'implique la mise à disposition des capacités nécessaires de centrales de réserve, à savoir au moins 1,7 p/kWh (4,0 ct./kWh). La RAEng souligne dans le rapport que l'éolien, la biomasse et le nucléaire présentent l'avantage de ne pas rejeter de gaz à effet de serre. Selon la RAEng, les gaz à effet de serre devraient par contre grever le bilan des coûts des centrales au charbon d'au moins 2 p/kWh (4,7 ct.(kWh), et celui des centrales à gaz de 1 à 2 p/kWh (2,3 à 4,7 ct.(/kWh), ce qui les rend alors aussi chères que les éoliennes. La RAEng n'a pas pris en compte les coûts du transport de l'énergie ainsi que le stockage du gaz, qui permet d'augmenter la sécurité d'approvisionnement.
Source
P.B./C.P. d'après un communiqué de presse de la Royal Academy of Engineering du 10 mars 2004