Etude de l’AIE et de l’AEN: le nucléaire est compétitif

Il ressort d’une étude conjointe de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et de l’Agence pour l’énergie nucléaire (AEN) de l’OCDE que l’énergie nucléaire est rentable et compétitive. L’explication réside notamment dans le niveau élevé du coût CO2 et dans le bas niveau des taux d’intérêt.

31 mars 2010

L’AIE et l’AEN ont publié le 25 mars 2010 leur étude conjointe «Coûts prévisionnels de production de l’électricité, édition 2010», dans laquelle la rentabilité de différentes technologies de production d’énergie est examinée. En termes de technologies aptes à produire du courant en ruban, la comparaison entre énergie nucléaire, agents énergétiques fossiles et énergies renouvelables montre que le nucléaire est le mode de production le plus économique à certaines conditions.

Les calculs reposent sur des coûts d’électricité standards et sur un prix du CO2 de 30 dollars par tonne (32 francs). Pour le nucléaire, ils se réfèrent en outre à une durée de vie de 60 ans des installations. Les coûts de la production d’électricité ont par ailleurs été établis selon deux scénarios différents. Dans l’hypothèse d’un taux d’intérêt de 5%, l’énergie nucléaire s’est révélée être le mode de production le plus économique, suivi par le charbon avec capture et séquestration du carbone (CSC). Dans le scénario d’un taux d’intérêt de 10% pour les coûts de financement, c’est le charbon sans CSC qui sort gagnant avant le charbon avec CSC et les turbines à gaz à cycle combiné.

Selon l’étude, l’avantage du nucléaire réside dans sa capacité à fournir, à des prix stables à long terme, de grandes quantités d’électricité 24 h sur 24 tout en produisant très peu d’émissions de CO2. Par contre, l’importance des coûts d’investissement et de gestion des déchets ainsi que les réticences sociales au niveau de la sûreté et de la prolifération nucléaire pèseraient de manière négative dans la balance. Lors de la conférence de presse donnée à l’occasion de la publication de l’étude, Nobuo Tanaka, directeur exécutif de l’AIE, a invité les gouvernements à agir. Eux seuls pourraient faire baisser les coûts d’investissement et augmenter efficacement le prix du CO2 de façon à assurer la compétitivité des technologies pauvres en CO2 telles que le nucléaire, a-t-il précisé.

Source

M.Re./P.V. d’après un communiqué de presse de l’AIE du 25 mars 2010

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