Etats-Unis: un dépôt intermédiaire central recommandé d’ici 2020

Dans une nouvelle étude, l’entreprise internationale de conseils économiques The Brattle Group propose la mise en œuvre d’un programme public pour la construction d’un dépôt intermédiaire central destiné au combustible usé aux Etats-Unis d’ici 2020.

24 août 2012
Dans sa nouvelle étude, The Brattle Group propose de remplacer les dépôts humides et secs actuels destinés au combustible usé, et situés sur les aires des centrales, par un ou plusieurs dépôts intermédiaires secs centraux, publics.
Dans sa nouvelle étude, The Brattle Group propose de remplacer les dépôts humides et secs actuels destinés au combustible usé, et situés sur les aires des centrales, par un ou plusieurs dépôts intermédiaires secs centraux, publics.
Source: NRC

Des scientifiques de The Battle Group ont publié une nouvelle étude suite à l’annonce par l’autorité de sûreté nucléaire américaine (NRC) le 7 août 2012 de suspendre les décisions définitives d’autorisation concernant les installations nucléaires aux Etats-Unis, et ce jusqu’à ce que la sécurité des assemblages combustibles usés entreposés sur des sites de centrales ait été attestée au regard de la législation environnementale en vigueur. L’étude analyse la logistique et la rentabilité d’un nouveau programme public de gestion du combustible usé aux Etats-Unis.

Actuellement, les exploitants de centrales américains entreposent leur combustible usé dans des dépôts secs ou humides, directement sur les sites des centrales. Pour des raisons de coûts et de sécurité, l’étude de The Brattle Group préconise le lancement par le gouvernement d’un programme de gestion des assemblages combustibles usés dans un ou plusieurs dépôts intermédiaires secs centraux d’ici 2020. En janvier 2012, la commission d’experts Blue Ribbon Commission on America’s Nuclear Future avait déjà proposé un programme similaire, qui serait mis en place en attendant la construction d’un dépôt final en couches géologiques profondes. Aucune étude n’avait cependant mis en lumière la nécessité actuelle d’un tel programme.

L’étude réalisée par The Brattle Group tient compte des principaux enseignements tirés du séisme et du tsunami qui ont touché le Japon le 11 mars 2011. Elle propose différentes options sur la manière dont pourrait être structuré un nouveau programme destiné à proposer des priorités alternatives en vue d’une meilleure gestion des déchets radioactifs. Les scientifiques sont ainsi arrivés à la conclusion qu’un programme qui débuterait en 2020 et prendrait en charge une valeur équivalente à 6000 t d’uranium par an sur dix ans, puis 3000 t par an, serait en mesure de permettre la désaffectation de l’ensemble des sites qui attendent que leur combustible soit pris en charge, de fermer tous les dépôts privés de combustible usé d’ici 2030, et de réduire de 10% en moyenne le volume des déchets des dépôts humides. En outre, selon les auteurs, les coûts engendrés seraient couverts par les contributions annuelles versées par les exploitants des centrales. En revanche, tout lancement du programme au-delà de 2020 aurait des impacts techniques et économiques, explique l’économiste Frank Graves, co-auteur de l’étude. Un retard de dix ans coûterait à l’industrie environ 1,6 milliard de dollars américains (CHF 1,5 mia.) supplémentaire pour les frais de stockage (croissants) sur les sites des centrales. Le savoir-faire et les technologies permettant la réalisation d’un programme sûr et réussi à un coût raisonnable sont déjà présents, et ce sans aucune incertitude dans les domaines qui limiteraient l’action, poursuit Graves: «Le gouvernement américain devrait mobiliser la volonté politique en vue d’agir rapidement.»

Source

M.A./C.B. d’après un communiqué de presse de The Brattle Group du 13 août et l’étude «Centralized Dry Storage of Nuclear Fuel: Lessons for U.S. Policy from Industry Experience and Fukushima» d’août 2012

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