Etats-Unis: la mise à l’arrêt de San Onofre coûte cher
Un an après la mise à l’arrêt définitif de la centrale nucléaire américaine de San Onofre, dans l’Etat de Californie, le prix de revient de l’électricité a enregistré une hausse de 15%. Une étude estime l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre à 9 millions de tonnes de CO2, ce qui correspond à la mise en circulation de 2 millions de véhicules supplémentaires.
La Haas School of Business et l’Energy Institute de l’Université de Californie à Berkeley ont publié conjointement une étude présentant les conséquences de la mise à l’arrêt de la centrale de San Onofre. En effet, les réacteurs San-Onofre 2 et 3 sont à l’arrêt à froid depuis janvier 2012 en raison d’une usure prématurée de la tuyauterie du générateur de vapeur. L’entreprise Southern California Edison (SCE), propriétaire de l’installation, a annoncé la mise à l’arrêt définitif de celle-ci en juin 2013 en invoquant des incertitudes économiques.
Les auteurs de l’étude estiment que les coûts du marché dans le cadre de la production d’électricité ont augmenté dans l’Etat fédéral de 369 millions de dollars (CHF 326 mio.) au cours des douze mois qui ont suivi l’arrêt de San Onofre. Cette augmentation a été en partie compensée par un recul important des prix du gaz au cours de cette année, circonstance qualifiée d’«heureux hasard» par les auteurs. Les deux tranches nucléaires représentaient 8% de l’approvisionnement électrique de la Californie et alimentaient 2,3 millions de foyers. Les auteurs estiment que l’arrêt de ces réacteurs est «soudain, permanent et inattendu», et associé à des conséquences importantes pour le marché global de l’électricité. La pénurie d’électricité engendrée a été compensée par un recours plus important aux centrales à gaz, qui s’est traduit par une augmentation des coûts du marché et des émissions de gaz à effet de serre.
Source
D.S./C.B. d’après NucNet du 8 avril 2014