États-Unis: feu vert pour le lancement de la construction du nouvel accélérateur du Fermilab
Le Département américain de l’énergie (DOE) a autorisé le lancement des travaux de construction dans le cadre du projet PIP-II (Proton Improvement Plan-II) – une extension majeure du complexe d’accélérateurs du Fermi National Accelerator Laboratory. La pièce maîtresse du projet est un nouvel accélérateur linéaire supraconducteur de grande intensité.
L’étape, baptisée Critical Decision 3, permet de lancer l’acquisition et la construction de l’installation dans le cadre du projet PIP-II . L’autorisation de commencer les travaux préparatoires en vue de la construction avait été remise en mars 2021. Celle-ci rend possible les travaux sur des éléments clés qui nécessitent une longue période de préparation. C’était le cas notamment de technologies de pointe telles que les systèmes et instruments supraconducteurs et puissants haute fréquence.
Une fois le PIP-II achevé, le Fermi National Laboratory (Fermilab) sera en mesure de générer des flux de protons d’une puissance supérieure à 1 MW – soit 60% plus élevée que celle d’aujourd’hui. Le Fermilab a indiqué dans un communiqué que l’accélérateur polyvalent sera utilisé pour de nombreux travaux de recherche et permettra d’envoyer des flux de protons sur mesure sur différentes expérimentations.
D’après lui, la génération de neutrinos destinés à l’expérimentation internationale Deep Underground Neutrino Experiment (Dune), conduite par le Fermilab, fera partie des applications majeures. Plus de 1000 chercheurs et chercheuses travaillant sur Dune étudieront ces particules élémentaires mystérieuses, susceptibles de contenir des indications sur l’évolution de notre univers et de révéler des secrets de la physique.
Le PIP-II est le premier accélérateur de particules financé par le DOE à être construit dans le cadre d’une collaboration internationale d’envergure, grâce à des contributions en nature sous forme d’équipement, de personnel et d’expertise apportés par un réseau de partenaires de six pays. Ce modèle de travail ressemble à celui de laboratoires européens tels que le Cern, le laser européen à électrons libres et à rayons X (XFEL) et la source européenne de spallation (ESS), qui ont tous partagé leur expérience avec le Fermilab afin de soutenir le programme de partenariat PIP-II.
Source
M.A./C.B. d’après un communiqué du Fermilab du 26 avril 2022