Etats-Unis: c’est fini pour San Onofre

Southern California Edison (SCE) – propriétaire de la centrale nucléaire américaine de San Onofre – met immédiatement cette dernière à l’arrêt en raison d’incertitudes économiques.

18 juin 2013

San Onofre 2 et 3 sont à l’arrêt à froid depuis janvier 2012 à la suite d’une usure prématurée des conduites du générateur de vapeur. SCE avait fait remplacer les générateurs de vapeurs de ces deux tranches en 2009 et 2010. Les nouveaux générateurs de vapeur provenaient du Japonais Mitsubishi Heavy Industries Ltd. (MHI). En janvier 2012, SCE a découvert une fuite dans les conduites du générateur de vapeur de la tranche 3. La tranche 2 était alors déjà à l’arrêt pour révision. Ces deux tranches sont arrêtées depuis cela. L’Autorité de sûreté nucléaire américaine (Nuclear Regulatory Commission, NRC) a en effet décidé de ne pas autoriser la poursuite de l’exploitation tant que SCE ne lui aura pas présenté un plan qui permette d’éviter la poursuite de l’usure rapide des conduites du générateur de vapeur. La NRC demande aussi que soit mené un examen indépendant pour confirmer que les deux tranches pourront être exploitées de manière suffisamment sûre.

Le 8 avril 2013, suite à un dialogue approfondi avec la NRC, SCE avait déposé une demande de complément à sa licence pour avoir le droit d’exploiter San Onofre 2 à 70% de sa puissance pendant cinq mois à compter de juin 2013. SCE a finalement changé d’avis et décidé de mettre immédiatement à l’arrêt les deux tranches nucléaires à cause de leur manque de rentabilité. L’incertitude persistante sur la date et l’éventualité d’une reprise de l’exploitation de San Onofre n’est pas bonne pour les clients et les investisseurs. Cette situation complique aussi la planification des besoins de la région en électricité à long terme, motive aussi SCE. Les délais dans lesquels la NRC aurait pu octroyer l’autorisation d’exploitation à puissance limitée n’étaient en outre pas clairs. Une exploitation limitée aurait permis à SCE de payer les travaux de réparation qui suivaient. La mise à l’arrêt de l’installation entraînera la perte d’environ 900 emplois sur un total de 1500. L’entreprise envisage de demander un dédommagement à MHI, le fournisseur des générateurs de vapeur.

Source

D.S./T.M. d’après un communiqué de presse de SCE du 7 juin 2013

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