Economie prometteuse de l'hydrogène: état des lieux

La nouvelle voiture équipée de piles à combustible Hy-Light, de Michelin et du PSI, a démontré récemment avec brio sa commodité de conduite lors d'une compétition internationale à Shanghai. Le véhicule à quatre places sans gaz d'échappement, véhicule qui ne consomme qu'environ deux litres d'essence aux 100 km, n'est que l'un des côtés d'une mobilité durable future basée partiellement sur de l'hydrogène (H₂). En plus de l'utilisation de véhicules performants et propres, l'agent énergétique hydrogène doit être fabriqué lui aussi de manière efficace et respectueuse de l'environnement. Il existe pour cela diverses possibilités, avec leurs avantages et leurs inconvénients.
La production d'hydrogène à partir d'énergies fossiles donne obligatoirement lieu à des émissions de dioxyde de carbone (CO₂), gaz à effet de serre. La source fossile la meilleur marché et qui rejette en même temps le moins de CO₂ pour produire du H₂ est actuellement le gaz naturel. On a recours ici à la reformation chimique, avec un coût final de 10 centimes par kWh d'hydrogène. L'électrolyse avec de l'électricité d'origine nucléaire, ou issue d'énergies renouvelables, n'émet pratiquement pas de CO₂, mais elle est bien plus chère. L'hydrogène obtenu avec de l'électricité solaire coûte deux fois plus cher qu'avec de l'énergie nucléaire, et atteint 35 centimes environ par kWh d'hydrogène à la pompe. Les procédés thermochimiques avec de l'énergie solaire ou nucléaire devraient pourtant constituer les moyens de production d'hydrogène les plus prometteurs.