EAU: Barakah 4 a divergé
Le 1er mars 2024, le réacteur de la tranche nucléaire Barakah 4, aux Émirats arabes unis, a généré pour la première fois une réaction en chaîne autoentretenue. Il s’agit du quatrième et dernier réacteur du type sud-coréen APR-1400 à avoir divergé sur ce site.
Nawah Energy Company (Nawah), la filiale d’Emirates Nuclear Energy Corporation (Enec) chargée de l’exploitation et de la maintenance, avait terminé le chargement en combustible du cœur du réacteur Barakah 4 le 19 décembre 2023. Enec a annoncé le 1er mars 2024 que cette quatrième et dernière installation à Barakah «produisait de la chaleur par fission nucléaire, utilisée ensuite sous forme de vapeur pour entraîner une turbine et produire de l’électricité». Au cours des semaines à venir, Barakah 4 sera connectée au réseau électrique national et soumise à une phase de test au cours de laquelle la puissance sera progressivement augmentée jusqu’à atteindre la pleine capacité de l’installation. «À l’issue des tests, l’exploitation commerciale sera lancée et le réacteur 4 portera la capacité totale de la centrale nucléaire à 5600 MW de courant décarboné, ce qui correspond à 25% du besoin en électricité du pays», a indiqué Enec.
Un développement fulgurant grâce à la construction de quatre réacteurs sur le même site
La centrale nucléaire de Barakah compte quatre réacteurs à eau sous pression du type sud-coréen APR-1400 et d’une puissance électrique de 1400 MW chacun. Ces installations jouent un rôle important pour décarboner le pays et lui permettre de réaliser ses objectifs climatiques. Par ailleurs, elles rendent possible un développement durable, économique et écologique aux EAU. Le site de Barakah fait office d’exemple au niveau international en matière de développement rapide de la capacité de production d’électricité respectueuse du climat. Concernant la durée écoulée entre le chargement du combustible et le lancement de l’exploitation commerciale, Enec a souligné que les installations avaient été à chaque fois mises en service de manière plus efficace que l’installation précédente, grâce à l’exploitation des connaissances et de l’expérience acquises par le personnel. Ainsi, la réalisation de la tranche 3 a duré quatre mois de moins que celle-là tranche 2 et même cinq mois de moins que celle de la tranche 1, ce qui témoigne de l’avantage considérable de construire plusieurs installations de manière successive. La construction de la tranche 1 avait été lancée en juillet 2012, celle de la tranche 2 en mai 2013, celle de la tranche 3 en septembre 2014, et celle de la tranche 4 en septembre 2015. Le réacteur 1 avait divergé en juillet 2020, le réacteur 2 en août 2021, et le réacteur 3 en septembre 2022. La mise en service (première synchronisation avec le réseau électrique) de la tranche 1 avait eu lieu en août 2020, celle de la tranche 2 en septembre 2021, et celle de la tranche 3 en octobre 2022.
Enec souhaite poursuivre le développement de l’énergie nucléaire aux EAUX, mais aussi recourir aux petits réacteurs modulaires (SMR) et aux réacteurs avancés dans le cadre d’applications autres que la production d’électricité. Par ailleurs, l’entreprise mettra les connaissances qu’elle aura acquises à la disposition d’autres pays désireux d’augmenter leur capacité nucléaire.
Source
BB.G./C.B. d’après un communiqué de presse d’Enec du 1er mars 2024
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