Destruction du patrimoine et suppression d'emplois dans le canton de Berne?
Le 7 juin 1999, le comité d'initiative "Bern ohne Atom" ("Berne sans atome") a remis à la chancellerie d'Etat les feuilles de signatures en vue d'une initiative cantonale qui vise à obliger le gouvernement du canton, par décision populaire, à tout entreprendre pour que la centrale nucléaire de Mühleberg, de BKW FMB Energie SA (FMB), soit mise hors service le plus rapidement possible.
L'initiative sera proposée à la population de Berne probablement au début de 2001. Si elle était acceptée, le canton devrait en premier lieu essayer d'imposer l'arrêt de la centrale par le biais de sa participation dans FMB.
Dans une première prise de position, l'entreprise rappelle l'importance économique de Mühleberg: un arrêt anticipé entraînerait non seulement la perte de 300 emplois hautement qualifiés, mais se traduirait aussi par la destruction d'un patrimoine populaire de plusieurs centaines de millions de francs. De plus, le canton et les communes enregistreraient des pertes importantes de recettes fiscales. La mise hors service de Mühleberg serait aussi aberrante du point de vue écologique, souligne FMB. Si la production de la centrale ne pouvait pas être remplacée par des importations d'électricité nucléaire française, le déficit devrait être couvert par des centrales à combustible fossile, ce qui entraînerait chaque semestre hivernal des émissions de gaz à effet de serre équivalentes à celles de quelque 400'000 voitures.
Source
M.E./C.P. d'après un communiqué de presse de BKW FMB Energie SA du 7 juin 1999