Des solutions rapides et concrètes à la question des déchets radioactifs!

Une grande majorité de Suissesses et Suisses ne veulent pas déléguer la gestion des déchets radioactifs aux générations futures. Ils demandent donc des solutions rapides et concrètes. Tels sont les résultats de la seconde enquête sur l’énergie nucléaire et sur les déchets radioactifs, effectuée à la demande de l’Office fédéral de l’énergie (OFEN).

20 sept. 2013

En juin 2013, 1015 citoyennes et citoyens ont participé à une enquête mandatée par l’OFEN portant sur leur attitude face à l’énergie nucléaire et à la gestion des déchets radioactifs. Une enquête similaire avait déjà été menée cinq ans auparavant.

La comparaison des deux enquêtes montre que l’opinion sceptique des citoyens suisses à l’égard de l’énergie nucléaire s’est renforcée: 57% des personnes interrogées se sont prononcées partiellement ou totalement contre l’énergie nucléaire, ce qui représente une hausse importante puisque lors de l’enquête de 2008, elles étaient de 52%. Elles sont par ailleurs 41% à être favorables à l’énergie nucléaire (2008: 40%). Avec 49%, la part des hommes soutenant l’énergie nucléaire est plus importante que celle des femmes (34%). Le nucléaire est en outre mieux accepté dans les milieux ruraux (47%) que dans les grandes villes (28%). En Suisse alémanique, où se situent les cinq centrales nucléaires helvétiques, le taux d’acceptation oscille entre 43% et 46% et est donc supérieur à celui de la Suisse romance (33%) ou italienne (33%).

Attitude face aux déchets radioactifs et aux dépôts en couches géologiques profondes

95% des personnes interrogées estiment qu’une solution concrète pour la gestion des déchets radioactifs doit être trouvée maintenant et qu’on ne peut pas déléguer ce problème aux générations futures (2008: 97%). En même temps, 82% des sondés pensent qu’il n’existe pas de solution sûre pour la gestion des déchets radioactifs (2008: 77%). Si un dépôt en couches géologiques profondes était construit à proximité de leur domicile, 51% des personnes interrogées exigeraient d’être informées personnellement et intégrées au processus de décision, alors que 25% aimeraient laisser les autorités compétentes prendre seules les décisions. En outre, la moitié des personnes interrogées considèrent les dépôts des déchets radioactifs en couches géologiques profondes comme la méthode la mieux adaptée pour un stockage à long terme. Elles sont cependant également la moitié à craindre les nuisances possibles pour la santé et l’environnement si un dépôt était construit près de chez elles. Le risque que des substances radioactives puissent s’échapper de leur contenant inquiète 28% des sondés tandis que d’autres expriment leurs craintes relatives au transport des déchets jusqu’au dépôt final (10%), aux attentats terroristes (5%) ou à la dépréciation potentielle des terrains et des immeubles (4%).

Etat actuel des connaissances sur les déchets radioactifs

Parmi les personnes interrogées, presque les deux tiers s’estiment mal informées sur les déchets radioactifs (2008: 58%). 47% supposent par exemple à tort que la Suisse immerge actuellement les déchets radioactifs en mer. 71% des sondés savent qu’il existe plusieurs catégories de déchets (déchets de faible, de moyenne et de haute activité) et que les centres de recherche (79%) ainsi que les hôpitaux (75%) et certaines industries (65%) produisent eux-aussi des déchets radioactifs. A la question de savoir si tous les déchets radioactifs sont très dangereux, 85% des personnes interrogées estiment que oui.

Fiabilité des sources d’information

Les citoyennes et citoyens suisses jugent que les informations les plus fiables à ce sujet sont celles émanant de sources indépendantes, notamment d’ONG (38%), de scientifiques (36%) ainsi que d’organisations internationales qui s’engagent pour l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire (33%). A peine un tiers des personnes interrogées se fient aux informations de la Nagra, ce qui représente une nette progression par rapport à l’enquête de 2008 (24%). Près d’une personne sur cinq fait confiance aux informations du Conseil fédéral. La proportion est identique en ce qui concerne les informations de l’industrie nucléaire. Ce sont les informations fournies par les médias qui inspirent le moins confiance aux sondés (7%).

Source

D.S./C .B. d’après un communiqué de presse de l’OFEN du 18 septembre 2013

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