Des fonds privés pour développer le MSR aux Pays-Bas

L’entreprise nucléaire néerlandaise Thorizon a mis sur la table 12,5 millions d’euros pour développer une nouvelle génération de réacteurs à sels fondus au thorium (Thorium Molten Salt Reactor, MSR), qui utiliseront comme combustible des déchets radioactifs à longue durée de vie en combinaison avec du thorium.

26 août 2022
Coupe transversale du réacteur à sels fondus refroidi au thorium de Thorizon.
Coupe transversale du réacteur à sels fondus refroidi au thorium de Thorizon.
Source: Thorizon

Thorizon est une spin-off du Nuclear Research and Consultancy Group (NRG), qui exploite le réacteur à hauts flux (High Flux Reactor, HFR) de Petten, aux Pays-Bas, et fabrique des radioisotopes destinés à une utilisation médicale.

Outre avec NRG, Thorizon travaillera avec l’entreprise française spécialisée dans le combustible Orano ainsi qu’avec Electricity Production Company South-Netherlands (EPZ) pour son projet de prototype. Par ailleurs, une coentreprise rassemblant des organismes de recherche, dont l’Université technique de Delft, ainsi que des fournisseurs de composants et de services industriels, soutient ce développement.

Un système pilote d’ici à 2035
Thorizon a indiqué travailler depuis plusieurs années sur une conception de réacteur à sels fondus, et prévoit de mettre en service un réacteur pilote d’ici à 2035. Les fonds récoltés permettront de réaliser des tests «majeurs» ainsi que des travaux de recherche afin d’achever le développement d’un prototype. Le site en projet est celui de Borssele, dans la Zélande, dans le sud-ouest des Pays-Bas, où se trouve déjà la seule centrale nucléaire en service du pays.

D’après Thorizon, le premier prototype fonctionnera avec un mélange de déchets radioactifs à longue durée de vie et de thorium – disponible dans la nature en plus grande quantité que l’uranium. Une grande partie de ces déchets seront en effet transformés en déchets à courte durée de vie, et ils permettront ainsi de produire une énergie décarbonée.

Laut Thorizon soll der erste Prototyp mit einer Mischung aus langlebigen radioaktiven Abfällen und Thorium – das in der Natur häufiger vorkommt als Uran – betrieben werden. Dabei wird ein grosser Teil der langlebigen Abfälle in kurzlebige Abfälle umgewandelt und CO2-freie Energie freigesetzt.

Source

M.A./C.B. d’après un communiqué de presse de Thorizon d’août 2022

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