Déchets radioactifs en France: une deuxième commune retire sa candidature

Face à l’opposition croissante de la population, les membres du conseil municipal d’Auxon ont exigé mi-juillet, lors d’une séance privée organisée en l’absence du maire Jean-Louis Caillet, qu’il soit procédé à un nouveau vote sur les recherches approfondies que l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) projette de mener dans leur commune afin de déterminer son aptitude à l’aménagement d’un site de stockage de déchets radioactifs de faible activité à vie longue. En octobre 2008, les conseillers municipaux s’étaient prononcés par 12 voix contre 3 en faveur de ces recherches. A l’époque, la population était majoritairement favorable au projet, explique le maire d’Auxon, toujours fervent partisan de la candidature de sa commune.

Lors de la séance extraordinaire du 11 août, les conseillers municipaux d’Auxon se sont prononcés contre le projet par 12 voix contre 2 et une abstention. «La population n’était pas derrière nous. Nous devions réagir», a déclaré un conseiller municipal pour justifier sa décision. Selon l’Andra, le département de l’Aube doit encore prendre une décision sur la légalité de ce vote.

Le 24 juillet 2009, l’Andra avait présélectionné les deux communes d’Auxon et de Pars-lès-Chavanges dans le département de l’Aube, en Champagne, comme sites potentiels pour l’aménagement d’un dépôt de stockage de déchets de faible activité à vie longue. Ces deux communes avaient présenté de plein gré leur candidature, avec une quarantaine d’autres.