«Curiosity» fête un an sur Mars
Le 24 juin 2014 était une date importante pour l’agence spatiale américaine Nasa: son rover «Curiosity», équipé d’un système d’alimentation fonctionnant au nucléaire, était en effet sur la planète rouge depuis 687 jours, soit une année martienne.
Une des principales tâches de la mission depuis l’atterrissage du rover à la surface martienne en août 2012 consistait à prouver la présence de conditions favorables à la vie sur Mars. C’est chose faite grâce aux échantillons prélevés dans le sol par le rover, non loin de sa station d’atterrissage, dans le cratère Gale, dans une zone appelée Yellowknife Bay. Autrefois, un lac se trouvait à cet endroit. La Nasa a indiqué dans son communiqué que si des organismes ont été présents sur Mars, cet endroit était optimal.
Le rover a une autre mission: récolter des données sur le rayonnement en vue de futures missions embarquées. Les scientifiques s’intéressent également à l’exposition au rayonnement pendant le vol ainsi qu’aux conditions à la surface martienne. Après avoir passé à la loupe les données de vol ainsi que les 300 premiers jours sur Mars, ils ont indiqué fin 2013 que pour un aller - retour ainsi qu’un séjour de 500 jours sur la planète rouge, la dose absorbée par les astronautes serait d’environ un sievert. Les données concernées ont été recueillies par l’appareil de mesure du rayonnement cosmique RAD (Radiation Assessment Detector), à bord du rover «Curiosity», depuis novembre 2011.
Le rover se déplace depuis le printemps 2014 dans le but de prélever d’autres échantillons, les scientifiques cherchant à en savoir plus sur les conditions qui étaient autrefois présentes sur la planète. Depuis mi-mai, il poursuit sa route vers l’ouest. Jusqu’à présent, il a parcouru à peine 8 km.
Un générateur d’énergie nucléaire
Le rover couvre son besoin en énergie grâce à un générateur thermoélectrique à radioisotope multimission (MMRTG) qui utilise la désintégration du Pu-238 et convertit la chaleur ainsi générée en électricité par le biais d’éléments thermoélectriques. Au début de la mission, le MMRTG générait une puissance d’environ 120 watts électriques et 2000 watts thermiques. En raison de la désintégration radioactive (le Pu-238 a une demi-vie de 87,7 ans), la puissance thermique décroit avec le temps. Les ingénieurs tablent sur une durée de vie du MMRTG de 14 ans minimum.
Source
M.B./C.B. d’après un communiqué de presse de la Nasa du 11 juin 2014