Contrôle de la cuve du réacteur de Mühleberg – Leibstadt pas concernée
Dans le cadre de la révision annuelle en cours, BKW FMB Energie SA procède à des contrôles supplémentaires par ultrasons de la cuve du réacteur de la centrale nucléaire de Mühleberg. L’exploitant réagit ainsi à des constatations faites dans le réacteur 3 de la centrale nucléaire belge de Doel. Les contrôles se déroulent selon les prescriptions de l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN).
La présence d’éventuels défauts de fabrication au niveau du matériau de base de la cuve du réacteur de la centrale nucléaire belge de Doel 3 a été signalée vers la mi-août 2012. La cuve du réacteur de Mühleberg provenant du même fabricant – l’entreprise néerlandaise «Rotterdamsche Droogdok Maatschappij» (RDM) –, l’IFSN a exigé que BKW FMB lui fournisse l’ensemble de la documentation relative à la fabrication et au contrôle du réacteur. BKW a remis les documents dans les délais le 14 août 2012. Selon la documentation de fabrication, toutes les pièces matricées et laminées de la cuve de Mühleberg ont été contrôlées à 100% durant la phase de fabrication. BKW indique qu’aucune lacune ou information non admissible n’a été constatée au niveau de l’assurance qualité et de la documentation. Tous les contrôles effectués ont été validés conformément aux prescriptions en vigueur et homologués par l’association suisse indépendante des propriétaires de réacteurs (aujourd’hui Association suisse d’inspection technique), précise l’exploitant dans un communiqué de presse. Lors de la mise en service, la cuve de Mühleberg se trouvait en parfait état. Bien que les réacteurs de Doel 3 et de Mühleberg aient été fabriqués par le même fournisseur, il existe d’importantes différences, notamment en ce qui concerne le fournisseur du matériau de base, l’épaisseur de la paroi et le moment de la fabrication. BKW confirme que selon l’état actuel des connaissances, la cuve de Mühleberg ne présente pas les défauts de fabrication détectés sur le réacteur Doel 3.
Afin d’exclure l’hypothèse d’erreurs lors des processus de fabrication et de contrôle menés à l’époque, BKW a décidé d’effectuer des contrôles sur une surface représentative du matériau de base de la cuve. L’IFSN a été informée de ces contrôles et en a fixé les modalités. BKW annonce qu’en raison de ces travaux, la date de redémarrage de la centrale sera repoussée de quelques jours.
La centrale nucléaire de Leibstadt n’est pas concernée
Selon les analyses de l’IFSN, la centrale nucléaire de Leibstadt n’appartient pas aux installations concernées. La centrale figurait certes sur la liste publiée par l’Agence belge de contrôle nucléaire (FANC-AFCN) puisqu’elle avait acquis des tubulures forgées par RDM. D’après l’IFSN, celles-ci ne seraient cependant pas comparables au matériel de base défectueux de la cuve de Doel 3. L’Inspection précise que la cuve de pression de Leibstadt se différencie de Doel 3 au niveau du fabricant et du processus de fabrication. Pour les anneaux cylindriques de la jupe, le fond voûté et le couvercle de la cuve du réacteur, c’est du matériau laminé et non pas du matériau forgé qui a été employé. Les différents anneaux de la jupe ont été fabriqués au Japon et en France à partir de matériau en plaques laminé. Deux brides et un anneau du fond ont été forgés au Japon. L’entreprise néerlandaise RDM a seulement livré des tubulures et s’est chargée de la disposition ainsi que des soudures du fond et du couvercle.
Source
M.A./P.V. d’après des communiqués de presse de BKW et de l’IFSN du 23 août 2012