Consommation énergétique 2022 en Suisse en baisse de 3,9%
Par rapport à 2021, la consommation d’énergie finale en Suisse a baissé de 3,9% en 2022 pour s’établir à 765 070 térajoules. Cette baisse est essentiellement due à des conditions météorologiques plus chaudes par rapport à l’année précédente.
Le recul de la consommation d’énergie finale de 3,9% par rapport à l’année précédente s’explique essentiellement par les conditions météorologiques plus chaudes: les degrés-jours de chauffage, indicateur-clé de la consommation d’énergie à des fins de chauffage, ont diminué de 17,2% par rapport à 2021. La campagne de la Confédération pour les économies d’énergie et la hausse significative des prix de l’énergie comptent certainement aussi parmi les facteurs ayant contribué à la réduction de la consommation d’énergie en 2022. Un certain nombre de facteurs qui déterminent à long terme la croissance de la consommation d’énergie ont en revanche légèrement progressé: population résidante permanente (+0,8%), produit intérieur brut (+2,1%), parc de véhicules à moteur (+0,5%) et parc de logements (en hausse; à l’heure actuelle, aucun chiffre détaillé n’est disponible). De leur côté, l’accroissement de l’efficacité et les effets de substitution tendent à atténuer l’augmentation de la consommation énergétique. Les analyses annuelles ex post fourniront de plus amples informations sur les facteurs déterminants pour l’évolution de la consommation d’énergie. Elles seront publiées en octobre 2022.
Légère hausse de la consommation de carburant
La reprise du trafic aérien après deux années marquées par la pandémie de COVID-19 a clairement influencé la consommation de carburant en 2022. Les ventes de carburants d’aviation ont certes progressé de 76,1%, par rapport à l’année précédente, mais elles sont toujours en deçà du niveau de 2019. En revanche, la consommation d’essence et de diesel a reculé de 1,4% au total en 2022 (essence: -2,9%, diesel: -0,2%) et reste inférieure à celle de 2019. Les carburants fossiles représentent environ un tiers (33,5%) de la consommation d’énergie finale totale.
Après une diminution en 2020 et 2021, la consommation de carburants biogènes a progressé en 2022 par rapport à l’année précédente (2,1%). Leur part dans les ventes globales d’essence et de diesel a également légèrement progressé et représente 3,4% (2021: 3,3%).
Diminution de la consommation d’agents énergétiques pour le chauffage
Les conditions météorologiques chaudes ont provoqué un net recul de la consommation d’agents énergétiques pour le chauffage. Par rapport à 2021, la consommation d’huile de chauffage extra-légère a diminué de 19,5% et celle de gaz naturel de 17,0%. La consommation d’électricité a elle aussi connu une diminution (-1,9%) (cf. communiqué de presse de l’OFEN du 20 avril 2023). Ces trois agents énergétiques représentent un peu plus de la moitié de la consommation d’énergie finale (2022: 51,5%).
La valorisation énergétique des déchets industriels a connu une légère diminution de 0,8%. En revanche, la consommation de charbon a progressé de 4,1% et celle de coke de pétrole a connu une hausse de 21,7%. Tout comme l’année précédente, les huiles de chauffage lourdes n’ont pas été utilisées. Ces trois agents énergétiques représentent une part infime de la consommation d’énergie finale globale (<1%).
Recul de la consommation également pour les énergies renouvelables
Les températures plus douces ont également influé sur toutes les énergies renouvelables utilisées pour le chauffage. La consommation de bois-énergie a reculé de 12,0% et celle de la chaleur produite à distance de 7,5%. L’exploitation de la chaleur ambiante au moyen de pompes à chaleur a également diminué (-4,5%). La consommation de chaleur solaire est restée, quant à elle, au niveau de l’année précédente (-0,4%). Ces agents énergétiques représentent 11,3% de la consommation d’énergie finale totale (bois-énergie: 5,4%, chaleur ambiante: 2,7%, chaleur produite à distance: 2,8%, chaleur solaire: 0,3%).
L’utilisation directe du biogaz a progressé de 0,5%. Si l’on tient compte du biogaz injecté dans le réseau de gaz naturel (enregistré dans les statistiques en tant que gaz), il en résulte une augmentation de 6,2% de la consommation de biogaz. En 2022, le biogaz injecté est passé à 1,3% de la consommation globale de gaz (2021: 1,1%).
Source
M.A. d’après un communiqué de presse de l’OFEN du 22 juin 2023