Conférence de Bonn sur le climat: le calendrier des travaux futurs a été arrêté
Après la dernière conférence sur le climat qui s'était déroulée en novembre 1998 à Buenos Aires (Bulletin no 21/1998), c'est à Bonn qu'a été organisée du 25 octobre au 5 novembre 1999 la "Cinquième Conférence des parties (CP 5) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (UNFCCC)".
Dans le cadre du vaste programme qui avait été prévu, des ministres et des hauts fonctionnaires ont analysé des questions politiques et techniques sur la manière dont la communauté internationale va procéder au cours de la première décennie du 21e siècle pour diminuer les rejets de dioxyde de carbone et d'autres gaz à effet de serre. Au cours des négociations, qui ont duré douze jours, les participants à la Conférence venus des plus de 160 Etats contractants se sont mis d'accord sur un calendrier pour la marche à suivre ultérieure ainsi que sur une intensification des travaux, si bien qu'un accord sur la concrétisation du Protocole de Kyoto de 1997 (Bulletin no 1/1998) pourrait être signé à la prochaine Conférence sur le climat de La Haye prévue en novembre 2000. Ce n'est que de cette manière que le Protocole pourra être ratifié.
Lors de cette conférence de Bonn, des organisations non gouvernementales ont présenté pour la première fois en séance plénière des prises de position officielles sur le rôle que peut jouer l'énergie nucléaire pour prévenir les changements climatiques. Le 2 novembre, l'Allemande Astrid Gisbertz, membre du Young Generation Network, de la Société européenne de l'énergie nucléaire ENS, a ainsi fait une déclaration, au nom du Forum atomique européen (Foratom), dans laquelle elle a souligné les avantages de l'énergie nucléaire, qui n'engendre pas de CO2, dans les efforts entrepris en matière de réduction des émissions.
M. Otto Majewski, président du Forum atomique allemand et président du directoire de Bayernwerk AG, a rappelé pour sa part que si l'énergie nucléaire ne constitue pas une recette brevetée pour la protection du climat, elle est un élément de la solution globale. Parallèlement à la force hydraulique, le nucléaire est la seule forme de production d'électricité qui non seulement ne donne pas lieu à des émissions de CO2, mais qui surtout est compétitive, a souligné M. Majewski. Elle devrait donc à son avis être considérée comme un choix judicieux dans le cadre des mécanismes flexibles du processus de Kyoto et faire l'objet des même critères de projection que d'autres mesures.
Source
H.R./C.P.