Comportement irréprochable du combustible Mox à Beznau
Divers communiqués de médias ont rendu compte avant Noël de défectuosités dans des assemblages combustibles à oxydes mixtes d'uranium et de plutonium (combustible Mox) de la centrale nucléaire de Beznau, défectuosités constatées il y a plus de deux ans. Ces médias ont établi un lien entre ces assemblages défectueux et les irrégularités commises lors du contrôle qualité de la fabrication de Mox à Sellafield, irrégularités rendues publiques récemment. Or il n'existe aucun lien entre ces deux affaires.
La société BNFL, qui exploite les installations de Sellafield, précise ce qui suit à ce sujet:
"Le problème survenu dans le réacteur de Beznau date de plus de deux ans et n'a absolument rien à voir avec la qualité des pastilles qui a fait l'objet de l'incident récent de falsification constaté à l'installation de démonstration de fabrication de Mox Le problème antérieur à Beznau était en fait lié aux gaines de combustible dans lesquelles les pastilles sont chargées.
Tous les réacteurs nucléaires du monde contiennent chacun plusieurs milliers de crayons de combustible et la nature du problème de Beznau est un événement assez habituel qui n'a pas d'implications sur la sûreté. Après inspection, les crayons défectueux ont été enlevés des assemblages de combustible et ces assemblages ont été rechargés dans le réacteur où ils ont fonctionné de manière satisfaisante. Le problème a été détecté pendant un arrêt programmé. Il s'agit avec toute cette affaire d'une question technique de routine, et non pas d'un problème de sûreté."
Les crayons de combustible défectueux avaient été décelés lors de la révision de septembre/octobre 1997 à Beznau I. La livraison de BNFL incriminée - à savoir douze assemblages combustibles Mox au total - avait alors été déchargée du réacteur. Les trois crayons présentant des défectuosités de gaines avaient été remplacés par des crayons ne contenant pas de combustible et les douze assemblages Mox avaient été rechargés lors de la révision suivante d'avril 1999. La Division principale de la sécurité des installations nucléaires (DSN) avait autorisé ce rechargement sur la base des résultats des inspections des trois crayons défectueux et de quelques autres soupçonnés de défectuosité, mais finalement intacts.
Source
M.S./C.P. d'après des informations de la DSN du 7 janvier 2000 et une prise de position de BNFL du 22 décembre 1999