Clôture de l'exercice de BNFL sur de nouvelles pertes
L'exercice 2003/2004 de British Nuclear Fuels pic (BNFL) s'est à nouveau achevé fin mars sur des pertes de 299 millions de livres avant impôts (quelque 680 millions de francs suisses), pertes qui ont toutefois été inférieures à celles de l'année précédente.
Du fait de provisions extraordinaires de 827 millions de livres pour l'arrêt des centrales nucléaires Magnox, le solde des pertes avait alors atteint le montant record de 1,09 milliard de livres. Les pertes enregistrées dans le secteur opérationnel par rapport à 2002/2003 ont quand même progressé de 16% à 303 millions de livres. BNFL explique cette évolution négative par des dépenses exceptionnelles entraînées notamment par le démarrage de la production à Sella-field de combustibles à oxyde mixte. Pour un chiffre d'affaires annuel de 2,3 milliards de livres, la BNFL a enregistré par ailleurs un cash flow négatif de 128 millions de livres "suite à de nouveaux investissements élevés et à des provisions significatives pour la décontamination de sites pollués".
Le rapport annuel de l'entreprise publique britannique rend compte aussi de développements positifs. C'est ainsi que BNFL a enregistré le meilleur bilan de sûreté nucléaire de son histoire et qu'elle a fondé et lancé avec succès le British Nuclear Group (BNG), organisme qui regroupe les programmes britanniques d'assainissements nucléaires. BNFL a consacré également plus de 500 millions de livres à d'anciennes obligations et enregistré un chiffre d'affaires constant et des bénéfices élevés avec sa filiale Westinghouse. BNFL fait aussi état d'un montant record de nouvelles commandes de 1,58 milliard de livres.
Le groupe se montre confiant dans l'avenir et estime avoir choisi la bonne stratégie avec la restructuration globale et les changements adoptés l'année dernière. Elle escompte une amélioration spectaculaire de sa situation financière dès que le nouvel organisme public NDA (Nuclear Decommissioning Authority) aura pris ses fonctions. Le gouvernement britannique a créé cet organisme l'année dernière pour régler le problème des anciens sites britanniques contaminés et permettre ainsi une réorientation de BNFL.
Source
P.B./C.P. d'après NucNet du 10 juin 2004