Cernavoda découplée temporairement du réseau à cause de la sécheresse

Cernavoda couvre 10% environ des besoins en électricité de la Roumanie. Le déficit de production a entraîné une perte journalière correspondant à presque 0,5 million de francs suisses. L'électricité manquante n'a pu être remplacée que par des centrales au charbon et au gaz, les centrales au fil de l'eau ne pouvant elles aussi produire que de manière limitée du fait de la sécheresse.
Le débit de l'eau du Danube à Cernavoda atteint normalement en été 4400 à 4600 m³ à la seconde. Mi-août, ce débit atteignait moins de 1650 m³/s, et le niveau de l'eau était inférieur de 2,5 m à la cote normale. C'est la valeur la plus basse depuis 160 ans. Le refroidissement de Cernavoda est assuré par l'eau du fleuve, qui est prélevé d'un canal de compensation. Le niveau de l'eau dans ce canal avait tellement baissé que les pompes d'aspiration ne fonctionnaient plus normalement et que la centrale a dû être arrêtée. L'amenée d'eau a par contre suffi pour le refroidissement de la centrale à l'arrêt. Etant donné que les pluies étaient insuffisantes depuis des mois dans le bassin hydrologique du Danube, en Europe centrale, les hydrogéologues ne s'attendaient qu'à une normalisation progressive de la situation. Cernavoda n'a pu être remise en service que lorsque le niveau de l'eau du Danube a monté de 2 m, et celui du canal de compensation de 3,5 m. Suite aux pluies qui sont tombées en Europe centrale, le régime des eaux du Danube devrait maintenant rester stable. L'arrêt de Cernavoda a été mis à profit pour procéder à des travaux de maintenance et d'amélioration, travaux qui ont été avancés. Selon l'exploitant, la centrale nucléaire bulgare de Kozloduy a fonctionné quant à elle normalement malgré la sécheresse.