Canada: une majorité de personnes favorable au développement de l’énergie nucléaire
Une enquête effectuée par l’institut à bon non lucratif Angus Reid montre qu’une part croissante de la population canadienne soutient le développement du nucléaire au Canada. Le nombre de personnes qui y sont favorables est deux fois plus élevé que celui des personnes qui y sont opposées. C’est dans les provinces qui possèdent déjà des centrales nucléaires ou mènent des projets de construction de petits réacteurs modulaires (SMR) que le soutien est le plus marqué. Toutefois, des différences importantes se font jour entre les hommes et les femmes.
L’institut Angus Reid est un institut d’opinion à but non lucratif qui met à disposition des informations sur des thématiques diverses concernant le Canada. Les résultats d’une enquête effectuée du 28 novembre au 3 décembre 2022 auprès de 5030 Canadiens et Canadiennes membres du Angus Reid Forum ont été publiés le 11 janvier 2023.
Ils indiquent que 57% des personnes interrogées sont favorables au développement de l’énergie nucléaire au Canada. En juin 2022, cette valeur s’établissait à 51%. Dans les deux provinces où se trouvent déjà des centrales nucléaires, les résidentes et résidents sont nettement plus souvent favorables (74% en Ontario, 70% au Nouveau-Brunswick) qu’opposés (26% bzw. 30%). Ces deux provinces mènent également des projets de construction de SMR, de même que les provinces de l’Alberta (70% de soutien au nucléaire) et de la Saskatchewan (74% de soutien). Seule la population du Québec est majoritairement opposée (à 56%) au développement du nucléaire. La tranche nucléaire québécoise Gentilly 2 a été désaffectée fin 2012.
Les hommes, surtout ceux âgés de 18 à 34 ans, sont particulièrement favorables au développement de l’énergie nucléaire au Canada (82% pour et 15% contre). Ce soutien est moins important chez les femmes âgées de 35 à 54 ans, bien qu’il reste majoritaire (avec 42% pour et 38% contre). L’Institut Angus Reid a écrit à ce sujet: «Les femmes de l’ensemble des groupes d’âge sont divisées sur la question du développement de la production d’électricité nucléaire. Ce fossé existant entre les genres à propos de l’énergie nucléaire peut être observé dans l’opinion publique depuis les années 1970».
L’Institut a également étudié l’influence de la proximité du lieu d’habitation avec une centrale nucléaire. Ainsi, 42% des personnes interrogées accepteraient qu’une centrale nucléaire soit construite dans un rayon de 50 km autour de chez eux, 50% dans un rayon de 100 km, et 58% dans un rayon de 500 km. De manière générale, la plupart des répondantes et répondants (59%) déclarent qu’ils accepteraient qu’une centrale soit construite dans leur province.
Source
B.G./C.B. d'après une enquête du 11 janvier 2023 de l’institut Angus Reid
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