BNFL investit dans le réacteur à boulets sud-africain
Le groupe BNFL, actif au niveau international, participe à un projet de développement du réacteur à boulets modulaire sud-africain (Pebble Bed Modular Reactor, Bulletin no 15/1998).
Cette participation, qualifiée "d'importante", n'a toutefois pas été chiffrée. Le projet a été soutenu jusqu'à présent par l'Eskom of South Africa et par l'Industrial Development of South Africa. Ce système de réacteur a été développé à l'origine aux Etats-Unis et en Allemagne, où des réacteurs prototypes sont restés en service pendant des années. Un réacteur modulaire d'une puissance électrique de 110 MW et d'une durée de vie de dimensionnement de 40 ans va maintenant être porté jusqu'à la maturité industrielle en Afrique du Sud. La construction d'une tranche de démonstration devrait commencer l'année prochaine, lorsque les autorisations administratives correspondantes auront été accordées. La mise en service industriel interviendrait en 2005.
Le réacteur à boulets se compose d'une cuve en acier avec un revêtement intérieur en graphite comme modérateur. On utilise comme combustible des boulets de graphite, les "pebbles", qui renferment l'oxyde d'uranium. La charge comprend 440'000 boulets dont les trois quarts contiennent de l'uranium et les autres seulement du graphite comme modérateur. Le réacteur est refroidi à l'hélium. La température de l'hélium à la sortie atteint 950°C. L'électricité est produite en circuit fermé dans une turbine à gaz. Le changement du combustible se fait pendant l'exploitation. Le concept présente une sûreté passive élevée. BNFL considère que ce réacteur à boulets "est la source d'énergie nucléaire de l'avenir la plus sûre, la plus propre et la plus économique". Depuis la reprise de Westinghouse, BNFL propose également un système à eau sous pression à sûreté passive, le réacteur AP-600.
Source
P.B./C.P. d'après un communiqué de presse de BNFL du 13 juin 2000