Beznau 2: élévation de l'irradiation de deux employés
Dans le cadre de la révision annuelle de la tranche 2 de la centrale nucléaire de Beznau, deux travailleurs ont été exposés le 3 août 2009 à une dose d'irradiation supérieure à la dose annuelle autorisée sans que des conséquences sanitaires soient toutefois à craindre. L'Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) a été informée. Les circonstances exactes de l'incident sont en train d'être examinées.
Afin de préparer le contrôle sous pression du circuit primaire, contrôle qui a lieu tous les dix ans pendant la révision annuelle, deux collaborateurs avaient installé des lampes dans l'espace situé au-dessous de la cuve du réacteur en vue de l'utilisation future d'une caméra. Cet espace est traversé par des conduites à double paroi dans lesquelles des sondes peuvent être déplacées pour mesurer le flux neutronique dans le cœur. Tandis que les deux employés travaillaient en-dessous de la cuve du réacteur, la tuyauterie interne a été tirée de la cuve du réacteur depuis un autre local afin d'effectuer d'autres travaux. Etant donné que les tuyauteries et les sondes, qui se trouvent normalement dans le réacteur, émettent de forts rayonnements, le débit de dose sous la cuve du réacteur a augmenté immédiatement à probablement plus de 1000 mSv par heure.
Les deux employés ont quitté les lieux le plus rapidement possible. L'un d'entre eux a reçu une dose individuelle de 37,8 mSv, et l'autre une dose de 25,4 mSv. Selon l'ordonnance sur la radioprotection, la Suisse admet une dose annuelle de 20 mSv pour les personnes exposées professionnellement aux radiations. Dans l'état actuel des connaissances, les doses se situant dans cette gamme n'entraînent pas de conséquences sanitaires, souligne l'IFSN dans sons communiqué de presse.
Coordination des travaux insuffisante
Selon l'IFSN, les deux travaux à réaliser, à savoir l'installation des lampes et le déplacement de la tuyauterie, doivent être effectués l'un après l'autre pour des raisons de radioprotection. D'après les investigations menées jusqu'à présent, une coordination des travaux insuffisante a entraîné un chevauchement de ces travaux et une irradiation non admise des deux collaborateurs, précise encore l'IFSN.
L'IFSN a classé provisoirement l'incident au niveau 2 de l'Echelle internationale des événements nucléaires Ines, de l'Agence internationale de l'énergie atomique, échelle qui compte sept niveaux. Ce classement a été établi sur la base du manuel Ines selon lequel les irradiations supérieures à la valeur limite légale du pays respectif doivent être classées à ce niveau 2 même si le dépassement n'a aucune conséquence pour les personnes concernées.
Source
M.A./C.P. d'après une information de l'IFSN du 10 août et un communiqué de presse des NOK du 3 août 2009