Belgique: l’autorité de sûreté nucléaire belge donne le feu vert à la prolongation de l’exploitation de deux réacteurs

L’Agence fédérale de contrôle nucléaire belge (AFCN) a indiqué dans un rapport destiné au gouvernement que les deux tranches nucléaires Doel 4 et Tihange 3 devaient être modernisées pour pouvoir continuer à fonctionner. Pour ce faire, le gouvernement devra ordonner le lancement des planifications d’ici à fin janvier 2022.

Chaque prolongation de la durée d’exploitation doit être d’au moins dix ans afin de «pouvoir mettre sur pied un plan d’action global pour améliorer la sécurité nucléaire» a indiqué l’AFCN. L’autorité a également mentionné le besoin en personnel pour pouvoir organiser la prolongation des deux réacteurs parallèlement au démantèlement des cinq autres, ainsi que la gestion et le stockage des déchets radioactifs associés.

Le gouvernement avait demandé à l’AFCN de remettre son rapport peu avant Noël. Si le rapport de l’exploitant de réseau belge Elia, qui doit être rendu en mars, montre que la sécurité de l’approvisionnement énergétique après 2025 sera mise en péril sans le nucléaire, le gouvernement devra envisager de prolonger la durée de fonctionnement de Doel 4 et Tihange 3.

Les projets nationaux de départ prévoyaient d’arrêter de manière durable les sept tranches nucléaires en exploitation d’ici à 2025. En décembre 2021, le gouvernement belge était parvenu à un compromis concernant la mise à l’arrêt de la dernière centrale nucléaire en exploitation en 2025, dans la mesure où cela n’entraînerait pas de pénurie de l’approvisionnement électrique. En 2021, les centrales nucléaires belges ont fourni 52% du courant indigène.

Par ailleurs, la coalition a décidé que le gouvernement investirait 100 millions d’euros dans la recherche sur l’énergie nucléaire du futur, et que l’accent serait mis sur les petits réacteurs modulaires (SMR).