Allemagne: le démantèlement d’Isar 1 peut commencer

PreussenElektra (autrefois E.On Kernkraft GmbH) avait déposé une demande concernant la désaffectation et le démantèlement de la tranche nucléaire Isar 1 (BWR, 878 MW) début mai 2012. Isar 1 avait dû être arrêtée de manière anticipée à l’été 2011 en raison d’un moratoire décrété par le gouvernement et qui concernait aussi sept autres tranches nucléaires allemandes. Isar 2 (PWR, 1410 MW) pourra continuer de fonctionner jusqu’en 2022; elle fera partie des trois dernières tranches arrêtées.

La demande de désaffectation de l’exploitante avait été présentée au public avec le rapport de sécurité et l’étude d’impact environnemental en avril 2014. Après étude des arguments opposés et examen de la demande de désaffectation de la part des autorités et d’experts, le ministère bavarois de l’Environnement et de la Protection des consommateurs a autorisé le démantèlement de l’installation en janvier 2017.

«Le démantèlement du réacteur à eau bouillante prendra environ 15 ans», expliquait Sebastian Wittmann, chef de site responsable du démantèlement de la centrale. «Avant de pouvoir nous atteler au démantèlement, nous devons adapter nos prescriptions d’exploitation aux termes de l’autorisation. Nous prévoyons de lancer les travaux au cours du second trimestre».

PreussenElektra a estimé les coûts du démantèlement d’Isar 1 à environ 1 milliard d’euros (CHF 1,07 mia.) «Concernant le financement du démantèlement, nous avons déjà provisionné tout au long du fonctionnement de puissance, et constitué des réserves correspondantes», expliquait M. Wittmann.