AIE: le nucléaire est un des piliers de l’énergie en Corée du Sud
L’énergie nucléaire est un des piliers de l’approvisionnement énergétique de Corée du Sud. Le pays ne disposant pas de ressources énergétiques domestiques, cette dépendance est «logique», constate l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans ses conclusions de l’étude nationale «Energy Policies of IEA Countries – Korea 2012».
L’AIE a expliqué lors de la présentation de son étude nationale que la Corée du Sud avait fait des progrès importants dans le renforcement de la sécurité de son approvisionnement énergétique et dans la promotion du développement des énergies nouvelles et renouvelables. La Corée du Sud a parallèlement étoffé son programme de recherche et développement dans le domaine de l’énergie, qui constitue désormais un des plus grands programmes des Etats membres de l’AIE. Le gouvernement sud-coréen a adopté en 2008 une stratégie de croissance verte à long terme et promeut depuis avec force le développement de technologies propres respectueuses du climat. Le gouvernement s’était alors engagé à faire baisser les émissions de gaz à effet de serre de 30% d’ici à 2020 par rapport au niveau qu’elles auraient atteint en l’absence de mesures d’orientation. Pour atteindre cet objectif, la Corée du Sud a rendu public en 2012 les détails d’un système d’échange des émissions, le premier de son genre en Asie, qui sera introduit en 2015.
Les experts de l’AIE recommandent à la Corée du Sud de continuer l’élaboration des détails du système d’échange de droits d’émissions et d’apporter plus de clarté pour leur introduction pratique. La Corée du Sud doit aussi s’assurer que la conception du système d’échange de droits d’émissions complète d’autres mesures politiques telles que le développement de la capacité de production d’électricité nucléaire.
À un moment où certains Etats membres de l’AIE réduisent leur capacité de production nucléaire, la Corée du Sud travaille à la développer. Quatre réacteurs sont actuellement en cours de construction en Corée du Sud – Shin-Kori 3 et 4, Shin-Ulchin 1 et Shin-Wolsong 2 – et cinq autres sont en projet – Shin-Kori 5 et 6, Shin-Ulchin 2, 3 et 4 (Bulletin 9/2012). Les 23 tranches nucléaires déjà en service couvrent 35% de l’approvisionnement en électricité du pays. Les experts de l’AIE recommandent de renforcer le profil des autorités nationales de surveillance du nucléaire, d’étendre et de garantir leur composition de manière à ce que les autorités puissent prendre des décisions en toute indépendance. La Corée du Sud devrait en outre renforcer sa participation au débat international sur la sûreté des centrales nucléaires.
Source
D.S./T.M. d’après un communiqué de presse de l’AIE du 23 novembre 2012