Aides européennes à la sûreté nucléaire à l'Est: aucune preuve de fraude
Selon le rapport du Comité d'experts indépendants du Parlement européen sur les irrégularités commises au sein de la Commission européenne, rapport qui a entraîné la démission de l'ensemble de la Commission, la mise en oeuvre de projets destinés à améliorer la sûreté nucléaire en Europe de l'Est n'a donné lieu à aucune malversation.
Le rapport confirme toutefois que ce programme a clairement manqué les objectifs à court terme qu'il s'était fixés. Selon le Comité d'experts, les raisons de cet échec résident dans la politique du personnel pratiquée habituellement par l'administration de l'UE, ainsi que dans les procédures de mises en concurrence et de passation des contrats. La Commission de l'UE ne dispose pas de suffisamment de spécialistes expérimentés pour gérer des projets aussi complexes. Même si le nombre des emplois pourrait être suffisant, la politique qui consiste à n'engager des spécialistes que pour un à trois ans dans le cadre d'un mandat déterminé entraîne une rotation rapide du personnel, avec une perte correspondante de savoir et une transmission insuffisante des dossiers. La coordination parmi les divers services chargés de l'exécution des programme est elle aussi extrêmement défectueuse, estiment les experts, qui se montrent par ailleurs guère persuadés de l'efficacité du groupe inter-services interdépartemental créé l'année dernière. Le rapport souligne enfin le problème de la passation des commandes avec les industriels de l'Union européenne selon des clés nationales, face à un marché souvent monopolistique, et s'interroge sur la capacité de la Commission à procéder à des analyses de coûts appropriées.
Source
P.B./C.P. d'après le Premier rapport sur les allégations de fraude, de mauvaise gestion et de népotisme à la Commission européenne du 15 mars 1999