Accord sur la construction d’une centrale nucléaire dans l’oblast de Kaliningrad

Le gouvernement de l’oblast de Kaliningrad (région de Kaliningrad) et le groupe national russe Rosatom ont conclu un contrat qui porte sur la construction d’une centrale nucléaire dans cette enclave russe.

29 avr. 2008

L'accord signé mi-avril 2008 entre l'oblast de Kaliningrad et Rosatom mentionne la construction de deux tranches à eau sous pression d'une puissance totale de jusqu'à 2300 MW et chiffre l'investissement prévu à quelque 5 milliards d'euros (8,1 milliards de francs). Le projet devrait être mis en œuvre «conjointement par des structures russes et européennes». Le site de la nouvelle centrale nucléaire n'a pas encore été déterminé.

Selon Sergueï Kirijenko, directeur général de Rosatom, le site envisagé en premier lieu est le Rajon Neman (district de Neman) sur le fleuve frontière de Neman (Memel) entre l'oblast de Kaliningrad et la Lituanie. Les installations seraient des réacteurs du type VVER-1000, comme à Belene, en Bulgarie, ou à Kalinin (Russie centrale). La participation étrangère pourrait atteindre 49%.

Acceptation croissante

Le projet est en concurrence directe avec celui de la Lituanie qui voudrait remplacer la centrale d'Ignalina par une nouvelle centrale nucléaire à laquelle pourraient participer d'autres pays baltes et la Pologne. Après la mise à l'arrêt définitif d'Ignalina, l'ensemble de la région ne disposera plus de capacités électriques suffisantes.

Pour l'oblast de Kaliningrad, enclave russe séparée de la Russie qui se trouve entre la Pologne et la Lituanie, sur la Baltique, la construction d'une centrale nucléaire, avec une participation étrangère, pourrait atténuer la misère économique et diminuer la dépendance des importations d'énergie. Tel est aussi le point de vue d'une partie croissante de la population locale. Selon un sondage réalisé récemment, un tiers de la population serait favorable à la construction d'une centrale nucléaire, et une majorité relative préfère le nucléaire à toute autre source d'énergie disponible. Par rapport à un sondage effectué en avril 2007, l'acceptation de l'énergie nucléaire a enregistré une progression significative du fait de la situation préoccupante de l'approvisionnement, et les effets postérieurs du traumatisme de Tchernobyl sont effacés, résume le directeur du sondage, Valeri Boïkov, du Centre de sociologie de Kaliningrad (anciennement Königsberg).

Source

P.B./C.P. d’après World Nuclear News du 17 avril et des communiqués de presse de Rosatom et du GTRK de Kaliningrad du 16 avril 2008

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