Sécurité d’approvisionnement

Le ministère roumain de l'Énergie a informé que la Commission européenne avait remis un avis positif concernant les aspects techniques et de sécurité en lien avec le projet d’extension de la centrale nucléaire roumaine de Cernavodă.

Selon l’entreprise ukrainienne NNEGC Energoatom, les premiers travaux préparatoires de la construction de la tranche nucléaire Khmelnitski 5 ont été lancés. Il s’agit du bétonnage d’un canal de drainage.

Le gouvernement néerlandais a demandé à Westinghouse Electric Company de réaliser une étude de faisabilité technique concernant le déploiement de réacteurs AP1000 aux Pays-Bas.

EDF Energy souhaite investir 1,3 milliard de livres supplémentaires (CHF 1,4 mia.) dans les neuf tranches nucléaires britanniques entre 2024 et 2026. Une prolongation de l’exploitation est à l’étude pour les huit réacteurs du type Advanced Gas Cooled Reactor (AGR).

Les centrales nucléaires suisses sont bien équipées pour continuer à apporter une contribution précieuse à la sécurité de l’approvisionnement électrique et à la réalisation des objectifs climatiques du pays, également dans les décennies à venir. Concernant l’exploitation à long terme, la Suisse pratique une gestion du vieillissement qui fait office de modèle au niveau international. Les centrales nucléaires suisses font l’objet d’un rééquipement permanent et de contrôles de sécurité périodiques.

Un sondage récent indique que les électeurs et électrices suisses soutiennent massivement la prolongation de la durée de fonctionnement des réacteurs existants: 71% des personnes interrogées sont favorables à une exploitation aussi longue que possible, même si cela nécessite des moyens publics. La question des nouvelles constructions demeure quant à elle controversée.

Holtec a obtenu une promesse de garantie de crédit de 1,52 milliard de dollars, sous condition, de la part du Department of Energy Loan Programs Office. Celle-ci permettra de soutenir la remise en service de la centrale nucléaire de Palisades, dans l'État du Michigan, déconnectée du réseau en 2022.

Le 27 décembre 2023, le gouvernement espagnol a publié une feuille de route pour la sortie du nucléaire du pays. Foro Nuclear, le forum nucléaire espagnol, affirme que les centrales nucléaires existantes pourraient fonctionner pendant encore trente ans sans grand investissement. Allonger leur durée d’exploitation est l’option la plus avantageuse: elle permettrait à l’Espagne de garantir la sécurité de l’approvisionnement électrique tout en réduisant ses émissions de CO₂.

En Estonie, un groupe de travail composé de représentants et représentantes du gouvernement a étudié l’entrée du pays dans le nucléaire, et est arrivé à une conclusion positive: le recours à l’énergie nucléaire en Estonie soutiendra la réalisation des objectifs climatiques, la sécurité de l’approvisionnement et la stabilité du système énergétique, et sera économiquement avantageux.

Dans son discours prononcé à l’occasion de l’achèvement des tranches 3 et 4 de la centrale nucléaire de Vogtle, la ministre de l'Énergie, Jennifer Granholm, a précisé que la centrale de Vogtle était désormais le plus gros producteur de courant vert du pays. Elle s’est également dit favorable à un triplement de la capacité nucléaire américaine. Dans une interview, elle a aussi mentionné le redémarrage des centrales nucléaires à l’arrêt.

Les gouvernements de la Saskatchewan et de l’Alberta ont signé une déclaration d’intention qui doit leur permettre de soutenir le développement de la production d’électricité d’origine nucléaire. Les deux provinces souhaitent recourir au nucléaire pour couvrir leur besoin en électricité abordable, fiable et durable d’ici à 2050.

Dans le but de continuer à renforcer la sécurité de l’approvisionnement, Axpo a décidé d’examiner la faisabilité technique d’une exploitation de Beznau au-delà de 60 ans.

Une étude réalisée par l’EPF de Zurich sur mandat d’economiesuisse montre que le nucléaire, utilisé non pas à la place des énergies renouvelables mais en combinaison avec ces dernières, abaisse le coût de l’approvisionnement en électricité de la Suisse tout en le rendant plus sûr. L’exploitation conjointe de ces différentes technologies débouche sur une protection du climat pragmatique et non dogmatique.

La ministre française de la Transition énergétique, Agnès Panier-Runacher, a déclaré lors d’une interview accordée au journal La Tribune Dimanche: «Il faut du nucléaire au-delà des six premiers EPR2».