L’électricité de demain

Les centrales nucléaires suisses sont bien équipées pour continuer à apporter une contribution précieuse à la sécurité de l’approvisionnement électrique et à la réalisation des objectifs climatiques du pays, également dans les décennies à venir. Concernant l’exploitation à long terme, la Suisse pratique une gestion du vieillissement qui fait office de modèle au niveau international. Les centrales nucléaires suisses font l’objet d’un rééquipement permanent et de contrôles de sécurité périodiques.

Dans son discours prononcé à l’occasion de l’achèvement des tranches 3 et 4 de la centrale nucléaire de Vogtle, la ministre de l'Énergie, Jennifer Granholm, a précisé que la centrale de Vogtle était désormais le plus gros producteur de courant vert du pays. Elle s’est également dit favorable à un triplement de la capacité nucléaire américaine. Dans une interview, elle a aussi mentionné le redémarrage des centrales nucléaires à l’arrêt.

Dans le cadre de notre série d’interviews sur l’image véhiculée par l’énergie nucléaire dans les différentes régions du monde, nous regardons cette fois du côté de la Hongrie et de l’Espagne. Comment le nucléaire est-il perçu dans ces deux pays? Quelles sont les différences avec la Suisse? Quelle est l’opinion de la population à son sujet? Nous nous sommes entretenus avec Rita Szijárto, originaire de Hongrie, et Patricio Hidalga, d’Espagne. Ils travaillent respectivement à la centrale nucléaire de Gösgen et à celle de Leibstadt. Leur expérience personnelle et leur regard fournissent un point de vue intéressant sur l’énergie nucléaire dans le contexte international.

Le directeur général de l’AIEA, Rafael M. Grossi, invité de la 20^e assemblée générale ordinaire du Forum nucléaire suisse, a souligné le rôle central de la Suisse dans les débats actuels de politique énergétique et nucléaire au niveau international.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et le gouvernement chilien ont signé un accord visant à renforcer la coopération dans la lutte contre la pollution par les microplastiques dans l’Antarctique.

Par rapport à 2022, la consommation d’énergie finale en Suisse a augmenté de 0,3% en 2023 pour s’établir à 767’450 térajoules (TJ). Cette évolution est essentiellement due à la hausse durable du trafic aérien après la pandémie de COVID-19.

Alors que la nouvelle législature de l’Union européenne commence, l’industrie nucléaire européenne a publié un manifeste qui demande une égalité de traitement de l’énergie nucléaire avec d'autres technologies non fossiles.

L’exploitante nucléaire finlandaise Teollisuuden Voima Oyj (TVO) a émis un emprunt vert de 600 millions d’euros d’une durée de sept ans, assorti d’un coupon annuel de 4,25%. Une cotation à la Bourse du Luxembourg est envisagée.

Les gouvernements de la Saskatchewan et de l’Alberta ont signé une déclaration d’intention qui doit leur permettre de soutenir le développement de la production d’électricité d’origine nucléaire. Les deux provinces souhaitent recourir au nucléaire pour couvrir leur besoin en électricité abordable, fiable et durable d’ici à 2050.

Le Sénat américain a adopté la loi interparti Advance (Accelerating Deployment of Versatile, Advanced Nuclear for Clean Energy Act) avant de la transmettre au président Biden, pour approbation définitive. Le texte doit permettre d’encourager le développement et le déploiement de nouvelles technologies nucléaires et prévoit des modifications profondes en matière de procédure d’autorisation.

Fin mars 2024, TerraPower avait remis à l’autorité américaine de sûreté nucléaire (NRC) une demande de permis de construire pour son réacteur refroidi au sodium de la génération IV. L’examen de cette demande vient d’être accepté.

Un sondage récent indique que les électeurs et électrices suisses soutiennent massivement la prolongation de la durée de fonctionnement des réacteurs existants: 71% des personnes interrogées sont favorables à une exploitation aussi longue que possible, même si cela nécessite des moyens publics. La question des nouvelles constructions demeure quant à elle controversée.

Une nouvelle loi interdit, à compter du 12 août 2024, l’importation aux États-Unis d’uranium faiblement enrichi non irradié en provenance de Russie. Le président a signé le Prohibiting Russian Uranium Imports Act le 13 mai. Le texte prévoit toutefois quelques exceptions limitées dans le temps.

Comment l’énergie nucléaire est-elle perçue dans les autres pays, quelle est l’opinion des populations à son sujet, et en quoi cette vision est-elle différente de celle de la population suisse? Nous avons posé ces questions à des collaborateurs et collaboratrices provenant de centrales nucléaires à l’étranger mais aussi à des experts et expertes de la branche nucléaire suisse. Dans la troisième partie de notre série d’interviews, nous nous sommes entretenus avec Maria Ludwig, venue de Russie, et Damian Gbiorczyk, de Pologne. Tous deux travaillent à la centrale nucléaire de Gösgen (KKG).