Lever l’interdiction technologique – renforcer la sécurité d’approvisionnement

En raison de l’électrification, de la numérisation et de l’intelligence artificielle, le besoin en électricité s’établira à 90 TWh en 2050. Dans un même temps, le développement des énergies renouvelables piétine, et les centrales à gaz sont en contradiction avec les objectifs climatiques et les incertitudes liées au contexte géopolitique. «Ces conflits d’objectifs pourraient être sensiblement mieux maîtrisés grâce à une planification ouverte à l’ensemble des technologies, y compris au nucléaire pauvre en émission. La levée de l’interdiction technologique constitue une première étape essentielle», peut-on lire dans la prise de position du Forum nucléaire.

La possibilité de remettre des demandes de construction de nouveaux réacteurs nucléaires ne signifie pas nécessairement que des réacteurs seront construits. Le droit de décider de la réalisation, ou non, de projets concrets reviendra au peuple. «Ce sera une victoire pour la démocratie directe. La légitimation démocratique améliore la sécurité de planification pour les gros projets», estime Hans-Ulrich Bigler, président du Forum nucléaire suisse.

Par ailleurs, la levée de l’interdiction technologique soutiendra l’exploitation à long terme des centrales actuelles, la conservation des connaissances, ainsi que les investissements dans la recherche et les nouvelles technologies.