Le Forum nucléaire suisse déplore la sortie du nucléaire allemande
Il remercie chaleureusement les collaborateurs et collaboratrices des centrales.
Le Forum nucléaire suisse déplore l’arrêt définitif, le 15 avril,des trois dernières centrales nucléaires encore en fonctionnement en Allemagne. Lasortie du nucléaire de notre voisin repose sur des motifs purement politiques et elleest mise en œuvre au beau milieu d’une crise énergétique et climatique. Les centralesnucléaires allemandes ont fait partie des plus fiables et des plus puissantes aumonde. Leur personnel mérite toute notre reconnaissance.
«Il est regrettable que l’Allemagne, une des nations nucléaires leader, abandonne cette technologie au beau milieu d’une crise énergétique et climatique, en raison d’une décision gouvernementale», a déclaré Hans-Ulrich Bigler, président du Forum nucléaire suisse. Pendant des décennies, les installations du pays ont fait partie des plus fiables et des plus puissantes au monde. La Suisse elle-même, mais aussi tout le marché européen de l’électricité, ont bénéficié d’importations de courant produit par les réacteurs allemands. «Dès l’année dernière, nous avons malheureusement pu constater que la sortie progressive du nucléaire du pays et la baisse des importations de gaz avaient été compensées également par davantage de courant issu du charbon, néfaste pour le climat. Ce n’est pas bon signe pour la protection du climat en Europe», souligne Hans-Ulrich Bigler.
Par ailleurs, les centrales suisses emploient, depuis des années, des spécialistes nucléaires en provenance d’Allemagne
L’ensemble des collaborateurs et collaboratrices ayant travaillé dans les centrales nucléaires allemandes méritent qu’on les remercie chaleureusement. «Le personnel des centrales nucléaires allemandes peut être fier. Grâce à son expertise, il a permis à l’Allemagne, et à ses voisins, d’être approvisionnés en électricité de manière fiable durant des décennies, et d’éviter des milliards de tonnes d’émissions de CO2», estime Hans-Ulrich Bigler. Et le fait que ces experts et expertes aient dû faire face à une opinion publique et à une politique particulièrement hostiles au nucléaire en comparaison internationale rend leur engagement encore plus remarquable.
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