France: le nucléaire atténue la facture énergétique
Lors de la présentation du bilan énergétique 2004 de la France, le ministre délégué à l'Industrie, M. Patrick Devedjian, a déclaré que grâce au nucléaire, à l'hydraulique et aux autres énergies renouvelables, la France a réussi à limiter ses importations d'énergie à la moitié de sa consommation.
Même si la facture énergétique, en 2004, a fait un bond de +24% suite à de la hausse du cours des énergies fossiles, trois éléments ont contribué à atténuer la hausse de la facture: la baisse du cours du dollar par rapport à l'euro, des déstockages importants et une progression de la production d'électricité nucléaire. Concernant le domaine de la consommation de l'électricité, le ministre a rappelé qu'avec le lancement du réacteur européen EPR et la préparation d'une nouvelle programmation pluriannuelle des investissements, la politique du gouvernement va dans le sens d'une évolution maîtrisée des prix de l'électricité.
De nouvelles capacités de production deviennent nécessaires
Selon Patrick Devedjian, EDF a augmenté sa production par une meilleure gestion des centrales. «En témoigne le couplage simultané au réseau, en décembre 2004, de l'ensemble des 58 réacteurs, avec un nouveau record de puissance établi à 62'000 mégawatts», a-t-il déclaré. Toutefois, le solde exportateur d'électricité de la France a baissé, pour la deuxième année, de 6,6%. «La nécessité de nouvelles capacités de production d'électricité devient donc clairement un sujet d'actualité.»
Le ministre a souligné que la France se situe parmi les pays de l'OCDE qui émettent le moins de CO2 par habitant. «Ce bon score tient en partie à la place accordée au nucléaire. Cette option est considérée comme avantageuse par une majorité de nos concitoyens. Je ne doute pas que la discussion en 2006 d'un projet de loi visant à définir des solutions de gestion sûres et pérennes pour tous les déchets radioactifs devrait renforcer encore cette opinion.»
Patrick Devedjian a conclu sa présentation du bilan énergétique 2004 dans les termes suivants: «La crise actuelle des prix des énergies fossiles handicape la croissance économique des pays importateurs comme la France. Elle confirme toute la pertinence des choix faits par notre pays en faveur des énergies renouvelables, du nucléaire et des économies d'énergie.»
Quelle
M.S./C.P. d'après la présentation du 26 avril 2005 de Patrick Devedjian, ministre délégué à l'Industrie